Sénégal: ARTICLE 19 organise une rencontre d’échanges autour de l’Examen Périodique Universel (EPU)

Article 19 a organisé une rencontre d’échanges avec les différents acteurs de la société civile pour échanger autour de l’Examen Périodique Universel (EPU). Cette rencontre qui a vu la participation des Ambassades de France, des Pays-Bas, du Canada et du Haut-Commissariatdes Nations Unies aux droits de l’homme. La représentante de l’Ambassade de Pays-Bas qui a été invité au présidium a salué l’initiative et a encouragé  félicité la démarche d’ARTICLE 19. La représentante de l’Ambassade de France a  aussi salué l’initiative qu’elle a jugée très enrichissante car elle lui a permis d’apprécier le niveau réel de connaissance de l’EPU par la société civile au Sénégal. La rencontre a aussi été un excellent moyen pour les divers OSC et structures représentées de réfléchir sur des questions qui les interpellent mais également de jeter un regard sur la situation de la liberté d’expression au Sénégal ainsi que les enjeux de développement qu’elle implique. Rappelons par ailleurs que dans le cadre de ce projet, Article 19 est revenue sur quelques recommandations phares de l’EPU 2013, en rapport avec la liberté d’expression auxquelles le Sénégal avait pris des engagements.

L’Examen Périodique Universel (EPU) est un mécanisme central du Conseil des droits de l’homme, qui consiste à passer en revue les réalisations de l’ensemble des Etats membres de l’Organisation des Nations Unies dans le domaine des droits de l’homme. Il fournit également à chaque Etat, l’opportunité de présenter les mesures prises  pour améliorer la situation des droits de l’homme sur son territoire et remplir ses obligations en la matière. Par ce mécanisme, la situation des droits de l’homme de tous les pays membres de l’ONU est examinée tous les quatre ans.

L’Examen Périodique Universel (EPU) a été établi par la résolution 60/251 de l’Assemblée générale des Nations Unies, résolution adoptée le 15 mars 2006 et qui est à l’origine de la création du Conseil des droits de l’homme. L’EPU vise à assurer: l’amélioration de la situation des Droits de l’Homme sur le terrain, le respect des obligations et engagements des Etats dans le domaine des Droits humains et l’évaluation des évolutions et difficultés, le renforcement de la capacité des Etats à protéger les droits humains, le partage des meilleures pratiques entre Etats, la Coopération en matière de prévention et de protection des Droits de l’Homme, l’encouragement à une pleine coopération avec le conseil des Droits de l’Homme. L’EPU joue aussi un rôle de coordination très marqué et il permet à toutes les structures et institutions étatiques et non étatiques, de s’impliquer aussi bien dans l’élaboration du rapport, qu’à la présentation de ce document devant le Conseil ainsi qu’au suivi de la mise en œuvre des recommandations qui en découlent. Ceci se résume en un cycle complet qui comprend 3 étapes :

1) La préparation à l’examen par la rédaction du rapport national et des autres parties prenantes;

2) L’examen de la situation des droits de l’homme du pays examiné ;

3) La mise en œuvre, entre deux examens par l’État examiné des recommandations reçues et des engagements volontaires pris.

Cette rencontre a permis aux participants d’examiner la situation réelle de la liberté d’expression au Sénégal en tant que pierre angulaire des droits humains, de passer en revue les recommandations faites à l’Etat du Sénégal lors de l’EPU 2013 et d’analyser les progrès et les manquements à la lumière de ces recommandations.

Au terme de cette rencontre, il ya eu un retour positif des différents participants qui ont salué cette initiative d’ARTICLE 19 qui leur a permis de connaitre le mécanisme de l’EPU et de mieux cerner les enjeuxpour une plus grande implication de la société civile pour un plus grand respect des engagement du gouvernement dans la promotion et la protection des droits humains.Au cours des échanges, les participants ont partagé sur de nombreux point notamment :

Dans le secteur des médias, l’existence de structures d’écoute et d’assistance telle que le CORED où les femmes victimes de violences dans l’exercice de leur fonction peuvent porter plainte ;

Concernant les lanceurs d’alerte, la nécessité pour la société civile de se mobiliser pour un encadrement juridique de ce domaine ;

Les droits économiques socio-culturels ont aussi été évoqués comme devant aussi être adressés lors de l’EPU car de nombreux OMD n’ont pas été atteints,  (exemple les objectifs liés à l’eau, à l’éducation et à la santé). ARTICLE19 a sur ce point encouragé toutes les organisations qui travaillent dans ces domaines à élaborer des rapports alternatifs y relatifs en se référant aux recommandations formulées lors des précédents EPU ;

La nécessité de lancer un appel pour élaborer un projet de  cahier de charges pour régir les radios communautaires afin de  faire avancer la liberté de presse et l’accès à l’information.